Le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé hier samedi au Conseil de sécurité de l’ONU de se réunir pour discuter des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza notamment dans la ville de Biet Hanoun, selon l’agence WAFA.
Selon des sources présidentielles, le président Abbas a envoyé une lettre au président du Conseil de sécurité de l’ONU, en demandant la convocation d’une session d’urgence pour discuter la situation désastreuse et dangereuse dans les territoires palestiniens occupés.
Cet appel est arrivé au moment où les forces de l’occupation israélienne poursuivent leur opération militaire contre dans la bande de Gaza depuis mercredi qui a coûté la vie de 45 palestiniens dont la plupart des civils.
D’ailleurs, selon le porte-parole du président, Abbas a demandé à Ligue arabe de se réunir immédiatement pour mettre fin à l’offensive israélienne, a déclaré un porte-parole du président Abbas.
La Tunisie et Le Maroc dénoncent l’agressionisraélienne ;
La Tunisie a exprimé sa "préoccupation" des événements dans la bande de Gaza en exhortant la communauté internationale et les membres du Quartet (USA, Russie, Union européenne et ONU) à entreprendre "une action rapide pour faire cesser le cycle de la violence et assurer la protection nécessaire au peuple palestinien".
Dans un communiqué diffusé par l’agence officielle TAP, le ministère tunisien des affaires étrangères condamne les agressions israéliennes qu’il qualifie de "lâches" et qui constituent "une grave violation des lois, des usages, des chartes internationales et des principes des droits de l’Homme".
"Cette dangereuse agression israélienne se poursuit dans les territoires au moment où le peuple palestinien et l’opinion publique internationale aspirent à la reprise des négociations entre les Palestiniens et les Israéliens, dans le but d’impulser le processus de paix, de manière à parvenir à une solution globale du conflit et à éviter aux peuples de la région la poursuite de la guerre et les souffrances qui en découlent", ajoute le communiqué.
De sa part, le Maroc a dénoncé fermement l’agression et le blocus imposé sur la bande de Gaza, en particulier à Beit Hanoun, selon un communiqué publié hier par le ministère marocain des Affaires étrangères.
Le Maroc "suit avec une grande préoccupation la recrudescence des actions militaires israéliennes visant les civils, les infrastructures publiques et les lieux saints", indique le communiqué.
Cette agression "intervient au moment où des efforts et des contacts sont entrepris par des parties internationales et régionales en vue de donner une nouvelle chance au processus de paix au Proche- orient, en particulier dans sa dimension israélo- palestinienne", souligne la même source.
Le Maroc réaffirme la nécessité du retour à la table des négociations, "sans conditions ou préalables, conformément aux résolutions internationales, la feuille de route et l’initiative de paix arabe pour l’instauration d’un voisinage régional garantissant la sécurité, la coexistence et la stabilité et mettant fin à des décennies de conflits rudes".
Alors que l’Union européenne demande à Israël de "ne pas faire usage de force disproportionnée" (de qui se moque-t-on, alors que les civils sont assassinés par dizaines ?), le Secrétaire-général des nations -unies, Kofi Annan a exprimé sa vive préoccupation davant l’escalade de la violence et du nombre toujours plus élevé de victimes, et demandé à Israël de "faire preuve du maximum de retenue, de faire stout son possible pour protéger les civils et de ne pas provoquer une escalade supplémentaire dans une situation déjà très sérieuse", a indiqué le porte-parole de l’ONU.
Les Etats-unis et le Royaume -uni ont quant à eux et sans surprise apporté leur soutien à l’agression israélienne [1], faisant porter la responsabilité du massacre, comme les autorités civiles et militaires israéliennes, à la résistance palestinienne.
Le porte-parole du Département d’Etat US, Sean McCormack, a fait porter la responsabilité de l’offensive sur les résistants palestiniens et dit qu’Israël se défendait.
"C’est absolument tragique que des vies innocentes aient été perdues tragedy that innocent life has been lost ..." a dit McCormack. "Mais n’oublions pas que la situation est due au départ à la présence de gens -des terroristes- qui continuent à lancer des roquettes sur Israël.
Rappelons que la résistance à l’occupation est un droit et même un devoir des peuples, inscrit dans le droit international. Les dirigeants nazis en leur sinistre temps traitaient aussi les résistants de terroristes...